Ce blog s’adresse à toutes les filles, les femmes qui souffrent en silence, par embarras, par honte, par peur. Sujet toujours tabou malgré le 21e siècle, le sexe.J’ai 28 ans, je vais vous raconter mon histoire, peut être aller vous vous reconnaître ou une de vos proches, soeur, fille, copine, collègue, le but est de témoigner afin d’aider les filles ou femmes qui connaissent les mêmes souffrances que j’ai pû supporter pendant des années et surtout les encourager et leur faire part de ma solution, celle qui m’a sorti de toutes souffrances.Lisez moi jusqu’au bout.J’ai connu mon mari, il y a 8 ans, j’étais toute jeune, avec très peu d’expériences sexuelles, en tout cas pas assez pour faire une "comparaison" ou détecter les douleurs normales, passagères ou anormales.Au début, je me suis dis que c’était normale d’avoir un peu mal, c’était le début d’une activité sexuelle et que mon corps étais si je peux me le permettre en rodage!! J’avais eu quelques rapports avant de connaître mon mari mais rien de vraiment sérieux donc rien de quotidien.Mais plus le temps passait, plus la douleur empirait et moins l’envie était présente, car tous les rapports s’associaient à la douleur.La douleur devenait de plus en plus intense, de plus en plus fréquente, et commencait à apparaître même en dehors des rapports: assise, en allant aux toilettes et l’enfer a commencé, les rapports sont devenus totalement intolérables, les douleurs se sont propagées au niveau de la vessie, du dos, du coccis… bref l’enfer.Je ne savais pas quoi faire, mon copain(mon mari aujourd’hui), souffrait de son côté par notre abstinence et puis cela ne pouvait pas durer ainsi, mais quoi faire, à qui s’adresser, on a beau dire mais le sujet reste très tabou encore aujourd’hui!Et puis, un jour alors que nous étions chez mes parents, il a craqué et a raconté ce qui nous arrivait, j’ai bien sûr fondu en larmes, ma mère a commencé à me poser des questions pour essayer de comprendre mais ce n’est pas un docteur alors comme toute mère aurait fait, elle m’a conseillé d’aller consulter un gynécologue, ce que j’ai bien sûr fait la semaine qui a suivie.Et là, je suis tombée de haut, l’examen gynécologique était tout à fait normal alors le gynecologue n’a pas cherché plus loin et m’a dit que tout ça c’était dans ma tête! Le souci, c’est que moi je savais que ce n’était pas le cas, j’étais heureuse, j’aimais mon homme, je travaillais, bref la vie était belle et je n’avais aucune raison de me bloquer.Quand j’ai raconté mon rendez vous à ma mère, elle m’a conseillé de prendre un autre rendez-vous avec un autre médecin et d’y aller avec mon homme pour peut être, être plus crédible, chose que l’on a bien sûr faite, et là même scénario, quelques semaines avaient passées et les douleurs étaient devenues encore plus aïgues, l’examen gynécologique s’est très mal passé, je me suis mise à pleurer de douleurs mais pourtant pour le médecin l’examen était normal alors pour la deuxième fois, on m’a dit que c’était dans la tête et on nous a laissé partir sans nous donner aucun conseil, ni aucune solution.Je restais pourtant convaincu que dans ma tête tout allait bien et qu’il y avait obligatoirement quelque chose quelque part mais qui aller voir?C’est là que se sont succédées toutes les visites chez tous les spécialistes inimaginables: urologue, sexologue, dermatho….j’ai entendu des choses horribles, que j’avais dû être abusée sexuellement, que je devais me faire soigner psychiquement….mais aucun d’entre eux n’a eu la descence de se remettre en question et de chercher plus loin que le psychique, résultats cette chasse au médecin a durer près de 2 ans avec les douleurs qui ne cessaient d’augmenter, je ne pouvais plus m’asseoir sur le fesse gauche, je boitais tellement j’avais mal en bas du dos, 2 pointes de chaque côté, et ne parlons pas des rapports!J’ai attendu des 5 heures dans des salles d’attentes de magnétiseurs, de guerisseurs en tout genre sans succès.J’avais heureusement la chance d’être entourée d’une famille des plus merveilleuses, et un homme des plus admirables qui malgré tout m’a demandée en mariage.Quelques mois avant le mariage, j’ai rencontré un médecin qui pour la première fois depuis 4 ans (et oui 4 ans) m’a dit; je sais oui vous avez mal même si ça ne se voit pas je sais que vous souffrez et je sais que je peux vous soulager ou au moins essayer(Ouah, enfin quelqu’un qui me dit que je ne suis pas folle, scoop et surtout enfin un espoir de guérison), il a rajouté qu’il le savait et en plus il m’était un nom sur la maladie, vestibulite vulvaire entrenant une fibromalgie.Termes médicale qui ne veulent souvent rien dire pour nous mais ça n’avait aucune importance, j’étais malade et pour moi, maladie allait avec remède.J’ai alors fait quelques examens, j’ai expliqué et localisé exactement mes douleurs, puis on m’a proposé de m’hospitaliser 4 jours pour m’injecter des produits anti-douleurs par voie quatetter au niveau du sacrum’os en bas du dos près du coccis). J’ai bien sûr accepter, j’aurais tout accepter pour sortir de cet enfer, le séjour a été très difficile, la pose du quatetter très douloureuse mais 4 jours c’est rien et puis dans ma tête, c’était clair il fallait que je guérisse vite, pour moi et pour mon couple.Je ne sais pas si ce premier séjour a été efficace, j’était en même temps en traitement médicamenteux, alors je ne savais plus trop ce que je ressentais et du coup là oui la tête n’allait plus très bien, j’était tout simplement complètement sous l’emprise des médicaments mais la douleur elle était toujours là ça s’est certain, alors j’ai recommencé à perdre espoir.Je me suis mariée avec l’homme que j’aimais mais je ne pouvais lui prouver mon amour, je vivais dans la crainte de le perdre bref c’était l’horreur, je suis retournée voir ce médecin qui m’avait donné tant d’espoir, il m’a proposé de recommencé une hospitalisation, j’ai accepter mais à une condition que le traitement se fasse par intraveineuse et non par quatetter, chose qu’ils ont accepter, alors j’ai recommencé sans vraiment de resultat, j’ai fait en parallèle du kiné spécialisé dans la réeducation périnéale et là par contre j’ai moins souffert au niveau dos, de la veissie, je ne boitais plus et j’ai enfin pû m’asseoir sur mes 2 fesses!!!Un jour, il m’a dit: "vous savez dans votre cas je pense que la meilleure solution serait de faire un bébé car les grossesses ont souvent fait des merveilles".Très drôle, faire un bébé, je veux bien mais faut il encore avoir des rapports!!!J’ai ai parlé à mon mari et puis j’ai arrêter de prendre la pilule et oui deouis toutes ses années je prenais toujours la pilule parce que je suis allergique au latex et qu’il suffisait d’une fois, une fois ou on aurait pû à force d’essayer et jusque là on m’avait toujours dit qu’il fallait mieux éviter d’être en enceinte dans de telles circonstances et à cause des traitements que j’essayais qui étaient pour la plupart très lourds.Bref, c’était décidé j’arrêtais la pilule et puis on verrait bien, vous n’allez pas le croire mais il a fallu un seul rapport pour que je tombe enceinte, j’avais arrêter la pilule depuis 4 mois et nous avions enfin réussi à avoir un rapport à peu près normal!!La grossesse s’est bien passée, j’ai accouché normalement d’une petite merveille de 3.3kg sous péridurale.A la visite post accouchement, à ma grande surprise et à mon plus grand plaisir l’examen gynécologique s’est passé normalement, j’entend encore mon gynécologue(que j’avais rencontré entre temps):bravo, tout va bien, à vous de vous habituer à avoir une vie normale!!Quel soulagement, je n’en croyais pas mes oreilles, j’étais guérie, j’étais normale, ouah. En arrivant à la maison, nous avons bu le champagne pour fêter ça mais…Ne voulant bien sûr pas de deuxième enfant tout de suite, j’ai repris la pilule à mon retour de couche, j’ai recommencé à travailler, et l’enfer a recommencé, les douleurs sont réapparues petit à petit, je suis retournée voir directement mon gynécologue qui ne comprenait rien, qui ne savait plus quoi faire alors il m’a conseillé d’aller voir un médecin sur paris(je suis de Provinces) qui est spécialiste de la vulve et qui d’après lui était le seul qui pouvait m’aider, alors je suis voir ce médecin tout les 3 mois pendant un an, il m’a prescrit des séances de détente périnéale(phytoterapie), ça m’a fait du bien certes pour une fois je sentais un amélioration mais rien d’extraordinaire, alors j’ai décidé d’aller voir un psy parce qu’avec tout ce que j’avais enduré pendant toutes ses années, j’en avais sûrement besoin, les 3 séances se sont bien passées, le psy m’a dit que j’étais quelqu’un de bien et que lui ne pouvait plus rien faire, les 3 séances m’ont bien servi à me remettre d’aplombs mais il ne pouvait rien faire de plus car tout allait bien dans ma tête.Et puis, un jour j’ai décidé de remettre tout à plat, tout ce que j’avais vécu depuis ces années, et je me suis dit que le seul moment où je me sentie bien, c’était quand j’étais enceinte, qu’est ce que je faisais ou ne faisais pas à cette époque, et le cas de la pilule m’a traversé l’esprit aussi grace à un forum sur internet où temoignaient des filles qui ressentaient les mêmes douleurs que moi et qui allait mieux depuis l’arrêt de leur pilule, j’en ai parlé à mon mari qui ne savait plus quoi penser le pauvre, arrêter la pilule oui, mais je ne supporte pas le latex, alors? Je suis retournée voir mon gynécologue, et lui ai fait part de mes ressentis face à la pilule, je lui ai demandé s’il existait un stérilet qui ne diffuse pas d’hormones, et oui, je l’ai posé dans le mois qui a suivi et miracle après 8 ans de galères, de souffrances physiques, psychologiques, dans ma vie de couple, dans mes relations amicales, professionnelles car bien sûr je ne suis rentrée dans les détails des répercussions de tout ça sur ma vie de tous les jours mais vous imaginer bien et vous le vivez peut être d’ailleurs, j’ai enfin trouvé une solution, je suis guérie, je reconstruis ma vie, mon couple, ma vie de famille…J’ai réussi, nous avons réussi, l’amour a réussi, je vis normalement, j’ai des rapports normaux autant que je veux, sans douleurs, c’est que du bonheur!!!Alors aujourd’hui, je voulais publier mon histoire, pour essayer d’aider quelqu’un, j’espère que c’est le cas.De tout coeur, bon courage à celles qui se sont reconnues, et ne perder espoir…
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mardi 5 décembre 2006
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